L’apnée du sommeil est une maladie trop souvent prise à la légère qui provoque des arrêts respiratoires durant le sommeil. Les centres dentaires Buko Réso vous proposent d’en apprendre davantage sur le sujet.

Qu’est-ce que l’apnée du sommeil ?

L'apnée du sommeil est une pathologie sérieuse qui provoque des arrêts répétitifs de la respiration durant le sommeil. Également connue sous l’appellation SAHS (syndrome d’apnées et d’hypopnées du sommeil), l’apnée du sommeil est en réalité un trouble du sommeil provoqué par des arrêts respiratoires nommés apnées, et/ou des baisses de débit respiratoires appelées hypopnées. Ces arrêts durent entre 10 et 30 secondes entrainant une baisse du taux d’oxygène dans le sang. L’Association pulmonaire du Québec mentionne qu’un adulte sur quatre souffrirait d’apnée du sommeil sous diverses formes mais qu’il ne serait pas tous diagnostiqués.

Trois types d’apnée du sommeil

On retrouve trois types d’apnée du sommeil soit l’apnée centrale, l’apnée obstructive ou l’apnée mixte. De façon naturelle, le cerveau dicte au corps quand respirer. Lorsque cet acte s’interrompt pendant un certain moment, alors que la commande provenant du cerveau ne s’effectue pas, la personne cesse momentanément de respirer et reprend son souffle quelques secondes plus tard. On dit alors qu’elle souffre d’apnée centrale. On décrit le syndrome d’apnées obstructives, comme étant le type le plus commun. Ce trouble du sommeil s’explique par l’obstruction des voies aériennes supérieures durant le sommeil. La nuit, lorsque le corps est détendu, les tissus mous situés au fond de la gorge s’abaissent ce qui limite l’ouverture des voies respiratoires. À ce facteur s’ajoutent une langue plus épaisse ou des muscles relâchés qui contribuent également à une obstruction des voies respiratoires. Le troisième type d’apnée est le mixte. Il associe à la fois les causes de l’apnée centrale et de l’apnée obstructive durant la même période de sommeil. Parmi les autres types de troubles du sommeil, on retrouve également le ronflement. Cette situation est provoquée par l’obstruction des voies aériennes, soit en raison d’un nez étroit, d’une mâchoire située vers l’arrière, d’un palais long (mallampati), d’un tour du cou plus large, d’un surplus de poids ou de plus grosses amygdales. Dans ce cas-ci, c’est la vibration des tissus qui entraîne le bruit du ronflement. Le ronflement n’est pas nécessairement associé à l’apnée du sommeil, mais pourrait être un facteur annonciateur.

Quels sont les facteurs de risque de l’apnée du sommeil ?

Considérant que l’apnée du sommeil concerne une bonne partie de la population et touche autant les enfants que les adultes, plusieurs spécialistes du domaine médical y accordent de plus en plus d’importance. Une plus grande conscientisation et de nombreuses études permettent aujourd’hui de poser une meilleure analyse sur les facteurs de risque et les conséquences de l’apnée du sommeil. Il a été reconnu que le surpoids, l’hérédité, la morphologie faciale (nez étroit, mâchoire inférieure reculée) ou des problématiques maxillo-faciales sont des facteurs de risque associés à l’apnée du sommeil obstructive. Grâce aux avancées technologiques, aux recherches cliniques et aux dépistages de plus en plus fréquents, les spécialistes sont en mesure de proposer plusieurs solutions ou plans de traitement pour gérer les troubles du sommeil et éviter certaines problématiques.

Les symptômes associés à l’apnée du sommeil

Puisque l’apnée du sommeil est une pathologie nocturne, il est plus complexe d’en évaluer les symptômes. C’est pourquoi il est important d’être attentif à l’état de santé et de bien-être général de façon quotidienne. Il est tout aussi important d’accorder de l’intérêt aux commentaires portés par le/la partenaire concernant des changements ou des anomalies en matière de comportement nocturne.  Certains symptômes sont plus susceptibles d’attirer l’attention comme le ronflement excessif, l’arrêt de la respiration durant la nuit, avoir de la somnolence dans la journée, se sentir irritable, avoir des maux de tête, avoir une baisse de libido ou de l’impuissance sexuelle ou encore se sentir toujours fatigué. Heureusement, il existe différents moyens pour dépister et diagnostiquer l’apnée du sommeil afin d’éviter certaines complications.

Quelles sont les conséquences associées à l’apnée du sommeil ?

Un trouble du sommeil non traité peut entraîner différents problèmes de santé pouvant avoir de graves conséquences. En raison du manque d’oxygène provoqué par les arrêts respiratoires, tout le corps subit un stress organique. L’apnée du sommeil peut donc à long terme occasionner des accidents cardiaques, des maladies cardiovasculaires. Elle peut aussi créer des risques de dépression ou développer un diabète de type 2.

Comment votre dentiste peut dépister l’apnée du sommeil ?

En raison de son champ d’expertise et de la fréquence à laquelle il voit les patients, le dentiste joue un rôle important dans le dépistage de l’apnée obstructive du sommeil. Le dentiste occupe une position privilégiée pour reconnaître certaines conditions prédisposant aux troubles du sommeil. Toutefois, il est nécessaire que le dentiste possède les connaissances et les compétences générales sur les troubles respiratoires du sommeil. Une fois ces connaissances acquises, le dentiste peut diriger le patient vers un médecin spécialiste formé en médecine du sommeil ou un pneumologue pour obtenir un diagnostic et travailler en collaboration avec le dentiste. Pour être en mesure de poser un diagnostic, le dentiste doit avoir suivi une formation de base sur les troubles respiratoires du sommeil, notamment sur l’Apnée obstructive du sommeil et le ronflement primaire. Cette formation peut être suivie à même la formation de premier ou de deuxième cycle en médecine dentaire ou lors d’une formation dentaire continue.

Quels sont les traitements proposés par le dentiste ?

En fonction de la condition du patient et de la gravité du trouble du sommeil, le dentiste peut proposer une grande variété de solutions. À la suite d’un examen, le patient pourrait être directement dirigé vers un médecin spécialisé en médecine du sommeil ou un pneumologue. Ce dernier aura différentes alternatives à recommander telles qu’une machine à pression positive continue (CPAP) ou encore une chirurgie maxillo-faciale. Toutefois, si le patient souffre d’une apnée légère ou modérée, tel que diagnostiqué par un test de dépistage en clinique du sommeil, et que la condition générale du patient le permet, le dentiste pourrait suggérer divers traitements. Il pourrait alors présenter des solutions telles que la pose d’implants dentaires, une opération visant à devancer la mâchoire inférieure, des orthèses d’avancée mandibulaire ou même un plan de traitement d’orthodontie. Peu importe le traitement sélectionné, le dentiste aura également le rôle d’assurer le suivi avec le patient. Des rencontres plus fréquentes en clinique peuvent être recommandées afin d’effectuer diverses vérifications, d’apporter les ajustements nécessaires ou de diriger le patient vers un spécialiste en cas de complications. Avec les informations maintenant disponibles sur l’apnée du sommeil, une sensibilisation et une conscientisation sur le sujet et un diagnostic de plus en plus accessible, l’apnée du sommeil n’est pas à prendre à la légère. Cette problématique peut avoir un impact direct sur la qualité de vie à court et à long terme. Si la présence des symptômes se fait sentir, une visite chez votre dentiste s’impose.